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PECCRAM

Programme d’Education à la Connaissance du Chien et au Risque d’Accident par Morsure (PECCRAM). L’atelier PECCRAM, autrement dit le Programme d’Education à la Connaissance du Chien et au Risque d’Accident par Morsure, nous l’avons effectué, nous vous en parlons !

The dogmom- Introspection – Pt’i Dhomme

Lorsque nous avons des enfants (ou non d’ailleurs), il est bien souvent classiquement admis que le chien doit être bien éduqué, afin d’éviter tous risques. Les risques de morsures notamment. Rester calme, sage, assis, ne pas s’exciter, aboyer et encore moins grogner et montrer les dents face à un mini humains fait partie de la norme sociétale. Mais est-ce vraiment la solution ? Ne doit-on pas prendre en considération le bien-être, les émotions et les envies de l’animal également ? C’est là que se situe tout l’enjeu.

Eduquer le chien, bien sûr, mais éduquer l’humain devrait être tout aussi évident. Nous en avons d’ailleurs déjà fait mention sur le blog : l’éducation des chiens ne doit pas être la seule à être prise en compte. Eduquer l’enfant à se comporter en présence d’un chien, et le respecter est tout aussi important. Et savoir comment réagir si un chien fait peur l’est également.

Il faut savoir qu’en France, le 8 février 2021 l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), a sorti une étude rappelant de ne jamais laisser seul un enfant avec un chien et recommandant une meilleure sensibilisation aux risques, de morsures notamment. Le rapport annonce environ 10 000 morsures par an en France . Un article sur le sujet ici et l’article avec le rapport de l’Anses en fin de page à télécharger ici.

Nota bene : je ne dévoilerai volontairement pas ce que nous avons appris dans l’atelier dans l’article suivant. Et ce, afin d’inciter à effectuer l’atelier PECCRAM avec vos enfants, ou faire passer le message aux parents d’enfants dans votre entourage. Cet atelier me paraissant essentiel pour tout enfant.

Intérêts de l’atelier PECCRAM

C’est là tout l’enjeu du programme PECCRAM : Eduquer l’humain, et notamment l’enfant, à la connaissance du chien, son langage corporel, et ainsi éviter les risques de morsures.
Quel enfant n’a pas déjà croisé un chien dans sa vie ? Même s’il n’en a pas chez lui, il peut en croiser lorsqu’il rend visite à sa famille, ses amis, à chaque coin de rue, au parc, etc, etc… Croiser un chien est loin d’être exceptionnel. Cependant, très peu d’enfants (et même d’adultes) savent reconnaitre les signes, le langage du chien. Ils peuvent ainsi se mettre en danger sans forcément s’en rendre compte, par méconnaissance des signaux d’alerte, du non-respect du bien-être de l’animal et de ses émotions, envies à ce moment-là.

« Le défaut d’éducation au langage canin chez le jeune enfant constitue un facteur de risque. Il est donc indispensable de pouvoir éduquer les enfants au langage canin pour qu’ils puissent établir de bonnes relations avec cet être éminemment social qu’est le chien. Il y a 7 millions et demi de chiens en France, les enfants les croisent tous les jours à la sortie des classes sans avoir jamais appris à les connaitre. »

source : fimaccanin.fr-peccram

Pour l’enfant qui croise un beau chien plein de poils, l’envie de le caresser peut-être plus forte que tout. Mais demande-t-il au propriétaire de l’animal ? Et à l’animal lui-même, s’il est ok de se faire caresser ? Et où peut-il le caresser ?

A contrario, que faire si un animal nous fonce droit dessus, lorsque l’on est debout ? au sol ? Comment réagir pour éviter tous risques, malgré la peur. Toutes autant de questions qui sont abordées dans l’atelier PECCRAM.

Ainsi, l’atelier PECCRAM répond tout à fait aux attentes de l’Anses concernant une éducation de l’enfant, et de l’adulte, au langage corporel du chien, aux signaux d’alerte. Et ce, afin d’éviter tout risque de morsures. C’est donc un atelier pour tous les enfants, qu’ils aiment les chiens ou en aient peur, qu’ils aient des chiens à la maison ou dans leur entourage, ou non.

Présentation de l’atelier PECCRAM

L’atelier PECCRAM a été élaboré par Chantal HAZARD :

« Retraitée de l’Education Nationale, je n’ai jamais cessé de m’intéresser à la pédagogie. Comment apprendre et faire apprendre telle est mon expertise et ma passion. Les chiens sont de formidables compagnons de vie et c’est tout naturellement que je me suis formée au comportement canin et à la médiation par l’animal, J’ai eu envie de mettre à profit mes 40 années d’expérience au service de l’école et du chien. J’ai consacré un an à la création du Programme d’Education à la Connaissance du Chien et au Risque d’Accident par Morsure (PECCRAM) qui a été primé par la FACCO en mai 2016. »

SOURCE

Il s’agit donc d’un programme d’éducation, dispensé par un professionnel formé directement par Chantal Hazard. Il est à destination des enfants à partir de 3 ans, et des adultes. Il s’articule autour de 4 axes principaux : apprendre, comprendre et traduire le langage canin. Et agir en conséquence en cas de risque/peur.

Le programme PECCRAM est reconnu par le Ministère de l’Agriculture, de la Santé et la communauté scientifique vétérinaire. Il a également été primée par FACCO (chambre syndicale des fabricants d’aliments préparés pour animaux familiers). Cela, par le biais du premier prix « le chien dans la ville », en 2016.

Alors attention, ce n’est pas un atelier pour désensibiliser un enfant ou un adulte à la peur des chiens. L’objectif étant bien pour éduquer l’humain au langage canin (qu’il ait peur ou adore les chiens).

Déroulé de l’atelier PECCRAM

L’atelier PECCRAM se déroule en deux temps : une partie théorique et une partie pratique. Durée approximative : 2h – 2h30.

Info + : Il s’agit ici de l’atelier de base. Ainsi, des ateliers supplémentaires pouvant être effectué par la suite. Cela, afin d’adapter son comportement à différentes situations du quotidien. Exemples : comment jouer avec le chien, comment se comporter quand il se repose, il mange, etc…

La partie théorique

La première partie de l’atelier PECCRAM est théorique. L’enfant commence par définir sa représentation du chien : quelles sont les parties de son corps, à quoi servent-elle ? Les chiens sont-ils tous pareils ?
Cela, pour amener l’enfant à se poser la question suivante : Comment le chien peut-il communiquer ? Les premiers signes de communication corporelle sont abordés : que fait le chien s’il a mal ? Apprendre que le chien a aussi des émotions et les reconnaitre par les positions qu’il prend. Notamment, quand il est content ou triste, qu’il a peur, qu’il est en colère, surpris ou dégoûté.
De là, découle l’apprentissage des signaux d’alerte, les signaux qu’il faut prendre en compte pour éviter le risque de morsure.
Enfin, l’enfant apprend comment dire bonjour à un chien qu’il rencontre pour la première fois, mais aussi aux chiens qu’il connait. Il apprend à décoder le langage corporel du chien, pour savoir si ce dernier est d’accord pour un contact physique (caresses) ou non. Et si les signaux sont au positif : où caresser le chien ?
Les apprentissages se font via des supports visuels, des questionnements de l’animateur, des peluches.

La partie pratique

La seconde partie de l’atelier PECCRAM est pratique.
Cette partie se déroule en 2 temps : avec des peluches dans un premier temps, puis avec des chiens dans un second temps.
Avec les peluches, qui ressemblent à de vrais chiens, les enfants sont mis en situation : je croise un chien dans la rue que j’ai envie de caresser, comment je m’y prends ? Mais aussi et surtout : que faire si je croise un chien qui semble agressif ? Qui me fait peur ? Qui court vers moi sans raison apparente ?
L’enfant y apprend 2 techniques lui permettant d’éviter les dangers, et faire partir le chien en toute bienveillance.
Enfin, l’enfant est mis en situation avec de vrais chiens. Il doit alors mettre en action ce qu’il a appris dans l’atelier pour se présenter aux chiens, décrypter leurs réactions, leurs émotions, déterminer s’il peut ou non les toucher/caresser selon les comportements des animaux en sa présence.

Notre avis sur l’atelier PECCRAM

PECCRAM en globalité
En une phrase : un atelier que tout enfant devrait effectuer.
Chantal Hazard, la créatrice de PECCRAM milite pour qu’il soit diffusé à plus grande échelle, et qu’il ait sa place au sein de l’éducation nationale. Et après avoir effectué l’atelier, nous comprenons sa démarche et sa motivation. Il devrait effectivement trouver sa place et faire partie intégrante de l’éducation de nos enfants, au même titre que devrait l’être la formation aux gestes et soins d’urgence qui devrait elle-aussi être rendue obligatoire pour tous.
Le déroulé de la formation est logique et nous y apprenons plein de choses sur le langage corporel canin. Moi-même, qui suit pourtant impliquée, j’ai appris des choses. Parce que oui, nous ne sommes pas tous comportementaliste canin, que c’est un vrai métier, de vrais apprentissages pour tout décrypter de nos amis à 4 pattes.
Le seul bémol que nous pourrions mentionner : la présence d’images très enfantines, qui ne parlent pas forcément à l’enfant. Des photos seraient plus adaptées pour les supports visuels. L’enfant ferait plus facilement le rapprochement avec la réalité. Et décrypterait encore mieux le langage corporel. D’ailleurs, les apprentissages sur photos ou images plus réalistes sont prouvés pour être plus efficaces.

Avis familial

Mon fils de 3 ans qui l’a fait nous a dit littéralement : « c’était bien, j’ai fait l’arbre et la pierre, mais j’ai eu peur du chien qu’il vienne mettre sa bouche vers la mienne pour me lécher ». Voilà !
En effet, mon fils, et ce même s’il vit au milieu de Scottish + Luna la léchouilleuse depuis sa naissance, a peur des chiens. Avec les nôtres, tout va bien, même s’il n’aime pas les caresser. Mais les autres chiens, il en a peur ! Le reliquat d’un samoyède qui lui a foncé dessus et l’a fait tomber alors qu’il commençait à peine à marcher, vers ses 1 ans.

SUR VECU

D’autre part, à la maison, il a tendance à vouloir jouer avec Luna lorsqu’elle n’a pas forcément envie, aller l’embêter quand elle mange… et lui faire peur quand il crie.
Malgré son jeune âge, lorsque j’ai entendu parler de cet atelier par « Poils de Bonheur », une association de médiation animale sur Thorens-Glières (74), nous nous sommes dit que ça pourrait l’aider. Et en effet, juste après l’atelier, il a commencé à regarder les comportements de Luna notamment lorsqu’il interagissait avec elle. Il s’est plus facilement rendu compte qu’elle était stressée à certains moments en sa présence, ou au contraire, il a réussi à décrypter les moments où elle avait effectivement envie de jouer avec lui ou de lui faire des câlins.
Même si nous tentions de lui expliquer cela depuis longtemps maintenant, que nous tentions de lui apprendre à reconnaitre les signes, passer par une professionnelle, et par un atelier spécifique a permis qu’il intègre les informations et les retienne plus facilement.
Donc, effectivement l’atelier était un peu long pour lui (mais il était inscrit avec des enfants plus grand, donc version longue non allégée pour son âge), il a retenu toutes les informations principales et décrypte maintenant le langage corporel de Luna et Nalie.
Et tout doucement, il apprend à gérer sa peur en présence de chien, en se mettant dans la position adéquate pour que les chiens le laissent tranquille.
Nous sommes donc absolument certains que cet atelier était nécessaire pour lui. Nous le ferons faire à son frère quand il aura l’âge également. Et nous gardons précieusement le petit livret de fin d’atelier pour des petites piqûres de rappel régulières afin de conservés les acquis.

Notre recommandation finale

Faites faire l’atelier PECCRAM à vos enfants, même si vous avez des chiens et que vous pensez que les comportements des uns et des autres sont adaptés. Le chien de la maison s’est peut-être adapté malgré les circonstances, en laissant son bien-être au second plan pour le vôtre et celui de votre enfant. Etablir ou rétablir l’harmonie ne sera que positif. Et votre enfant apprendra à se comporter avec un chien extérieur, et à respecter l’animal (même si cela va à l’encontre de son envie de caresser le chien).
Et parlez-en autour de vous pour que le maximum d’enfants puisse y avoir accès. Qu’ils puissent être formés à la reconnaissance des signaux envoyés par le chien, et ainsi éviter les risques de morsure.
Rapprochez-vous des médiateurs animaliers de votre région, ou cherchez sur le net PECCRAM avec le nom de votre ville/département pour savoir si des ateliers sont proposés proches de chez vous.
Et si vous travaillez dans le milieu scolaire ou périscolaire, n’hésitez pas à contacter un professionnel formé à la méthode PECCRAM, pour organiser des ateliers sur les lieux, pour sensibiliser encore plus d’enfants.


Luna’s Team

Karen a rejoint le blog fin 2016, pour allier son envie d’écriture, sa passion des chiens… et de la science ! Elle partage sa vie avec Luna, un Coton de Tuléar, et Nalie, un Scottish Terrier. Avec une formation en physiologie, physiopathologie et un doctorat en Neurosciences, le côté scientifique et médical de MDIAQ, c’est souvent la Luna’s Team qui s’en occupe ! Mais Karen est aussi l’heureuse maman de deux petits humains. Une famille nombreuse qui lui permet d’aborder les sujets chiens-enfants dans ses articles. Les rubriques phares sont donc “Take care, Babydog, Mini hum’addict”. Retrouvez nos articles ICI


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