Gérer l’agression de son chien

Un article pas hyper fun… Toutefois utile. Notamment car je vous propose d’aborder une problématique du point de vue humain. Comment gérer l’agression de son chien. Entendons, ses répercussions sur la DOGMOM que vous êtes.

Effectivement, on déniche facilement des conseils sur la prise en charge émotionnelle, psychologique ou comportementale du chien. Cela dans de nombreux ouvrages de référence ou sur le net. Cependant, on occulte bien souvent l’impact et les répercussions d’une agression sur l’humain. Il ne s’agit là que de mon vécu et de mes observations car pour rappel, je ne suis pas éducatrice canin.

SOLIDARITE- BIENVEILLANCE– SENSIBILISATION

Parce que la vie est aussi faite de haut et de bas… Il arrive parfois, qu’elle nous place face à une épreuve ! Ainsi, malgré le bonheur que l’on peut vivre avec son chien… Il nous faut aussi surmonter des épreuves. Un matin, on se lève et tout va bien … On part en promenade et le drame survient. Lorsque l’on repasse la porte, dans le sens inverse, pour regagner notre cocon qu’est le foyer… Rien n’est plus pareil… Les sentiments s’entremêlent, parfois l’incompréhension, la colère ou l’impuissance nous submergent … C’est cela aussi, la vie avec un chien, alors on en parle sans tabous !

UNE AGRESSION, C’EST QUOI ?

La définition …

agression nom féminin (latin aggressio)

1. Attaque non provoquée, injustifiée et brutale contre quelqu’un, contre un pays : Une femme victime d’une agression. Guerre d’agression.

2. Attaque d’ordre psychologique ou physiologique due à l’environnement.

3. Éthologie – Interaction inter- ou intraspécifique où deux ou plusieurs animaux s’affrontent (menaces, attaques, combats, etc.). [Les relations agressives sont des facteurs importants dans la dynamique interne des groupes sociaux, conditionnant souvent la survie de l’individu ou de l’espèce.]

SOURCE : LAROUSSE

La sensibilité de votre chien …

Lorsque l’on vit avec un chien sensible, craintif ou ayant un vécu plus prononcé… Voire, un chien malade, âgé ou convalescent… Encore, un chien bien dans ses pattes et bisounours pour qui tout le monde est gentil … Le simple fait d’être bousculé violemment par un autre peut constituer un drame existentiel, s’apparentant à une agression pour lui. Entendons, que lorsque l’on travaille dur avec son chien pour lui donner confiance en lui, pour qu’il s’épanouisse dans un environnement extérieur … L’ingérence des autres peut très rapidement gâcher notre investissement et la progression de notre chien. Ainsi, à mon sens, une agression n’est pas qu’une question de morsure.

Pour moi, l’agression relève davantage d’un caractère soudain et imprévisible d’une situation qui place nos chiens en détresse tant physique que psychologique. On occulte trop souvent l’impact psychologique. Toutefois, la violence humaine est souvent classifiée comme pouvant être physique, psychologique, sexuelle, verbale, économique, … Voire, plusieurs de ces manifestations simultanées.

Pourquoi en serait-il autrement pour nos chiens ? ENTRE CHIEN ? Exemple, notre chien se promène tranquillement et un autre chien lui aboie et grogne dessus tel un possédé, en tirant sur sa laisse comme s’il ne voulait qu’une chose, venir le “défoncer”… En repartant de la définition initiale, c’est une attaque sonore et psychologique non provoquée pour notre chien qui peut lui apparaitre comme brutale lorsqu’il se promène tranquillement avec nous. Pire, injustifiée car il n’a rien fait pour le mériter.

Pourquoi notre chien ne pourrait-il pas ressentir cette action comme une agression ? Perso, lorsque je vois un chien tirer sur sa laisse et s’égosiller avec un filet de bave en regardant Queeny, je comprends que cela puisse susciter la peur chez elle. Du coup, à mon sens, une agression ce n’est pas que le traditionnel “un chien a foncé sur le mien et a mordu”. Notamment, parce que l’accumulation de micro agressions comme celle utilisée en exemple peut avoir des répercussions sur nos chiens et sur nous également.

D’ailleurs, je déplore qu’on qualifie généralement uniquement d’agression “l’altercation physique avec ou sans morsure” et beaucoup plus rarement les agressions “psychologiques”. Pour en revenir à notre exemple, ce type de rencontre en début de promenade peut clairement plomber l’ambiance. Au point que notre chien reste alerte pendant un petit moment. Voir, qu’il refuse de poursuivre la promenade ! Ce qui peut grandement nuire à la qualité de son activité. Plutôt que de renifler et gambader, il reste sur ses gardes … Voire, il refuse de jouer avec des chiens sympas croisés plus loin…

Du coup, on rassure, on détourne l’attention, on divertit, … Dans ces moments, on use et ruse … De clown à coach festif pour rééquilibrer la situation et accompagner notre chien à regagner sa bulle de confort et bien être. D’autant que l’enchainement de ces “mauvaises rencontres” peut le rendre frileux aux interactions avec ses congénères. La méfiance s’installe parfois rapidement, sans qu’un clash physique ne soit arrivé…

DONC NON, pour moi une agression ce n’est pas que physique et ce n’est pas que la matérialisation par une morsure.

Notre sensibilité est à considérer dans la perception de la situation...

Malheureusement, parfois l’agression est matérialisée autrement que par des vocalises … Ainsi, notre sensibilité de DOGMOM en prend un sacré coup.

Tout d’abord, parce que nous connaissons nos chiens par cœur. Ainsi, nous savons lorsque la frontière du jeu à été bafouée Là, où d’autres spectateurs ne voient rien de grave. Nous savons précisément à quel moment notre chien a basculé dans l’inconfort, voire la détresse. C’est là que notre sensibilité de DOGMOM est malmenée car d’une part, nous devons faire face à la situation … D’autre part, à l’incompréhension de notre propre espèce… A savoir, L’humain, bien souvent incarnée par le gardien du chien qui malmène le notre. De fait, nous devons parfois contrer à la fois le chien “agresseur” et son humain. Il en faut de l’énergie dis donc !

Pourtant, notre sixième sens de DOGMOM perçoit allègrement les complications … Bien avant qu’elles ne se mettent en action … On décèle aisément les mécanismes de la terreur ! C’est ce qui est le plus compliqué à gérer, … La situation nous est imposée et on sent que l’agression pend potentiellement à la truffe de notre chien ! On voit les ennuis arriver … On a un présentiment en voyant CE CHIEN arriver. Pourtant … ça reste compliqué à gérer car il y a autant d’acteurs que de finalités possibles… Les réactions en chaine des uns et des autres influençant le dénouement, cela ne relève jamais pleinement de nous…

“Laissez, ils jouent …”

Quoi ? D’où ce bouffon me sort qu’ils jouent ? On devient vite colère parce que clairement pour notre chien, ce n’est pas ou plus du jeu … Ou alors, c’est le jeu de l’autre chien, et le nôtre n’est rien d’autre que son nouveau jouet ! Si vous saviez le nombre de fois où j’ai rêvé de baffer quelqu’un qui m’a dit ça … J’en avais des aigreurs d’estomac à force d’essayer de rester courtoise et pédagogue …

Ici, le problème réside dans la méconnaissance du langage canin par une trop grande proportion d’humains. Cela même s’ils vivent avec un chien. Pire, s’ils sont responsables d’un chien …

Entendons donc les signaux d’apaisement :

C’est la base de la communication canine, c’est un langage ! Nos chiens le pratiquent, nous devrions donc tous le maîtriser, non ? Bien souvent lorsque notre chien veut exprimer quelque chose, il utilise les signaux comme vecteur de communication. Ainsi, s’il se trouve en situation de stress, il envoie des signaux … Toutefois, il peut également utiliser des signaux pour s’adresser à son congénère et le rassurer exemple, lors de l’appel au jeu …D’où, la compréhension et l’interprétation varie selon les situations. Votre connaissance de votre chien, vous permet non seulement de décrypter mais aussi, d’anticiper.

Exemple de signaux :

On distingue donc les signaux que le chien utilise pour s’apaiser et ceux qu’il utilisera pour apaiser son interlocuteur. Quand il est en inconfort ou stressé, il s’apaise par des moyens tels que : se lécher la truffe, détourner la tête ou le regard, marcher courber, haleter sans pour autant qu’il ne fasse chaud, bailler, lever un patte, cligner des yeux. Encore, lorsqu’il communique avec l’autre et tente de l’apaiser, il peut : renifler le sol, s’asseoir ou se coucher, remuer la queue, se détourner complètement parfois simplement pour éviter le conflit, lancer des appels au jeu, etc…

Queeny exprime très souvent son appréhension ou son exaspération par le détournement. Allant du corps, à la tête ou au regard. C’est généralement comme cela que je décèle sa volonté d’éviter ou d’interrompre l’interaction avec un congénère. Parfois même, elle me fixe avec insistance en m’indiquant le chemin inverse. En revanche, parfois, lorsqu’il s’agit d’un copain. Elle peut me fixer avec insistance en faisant l’aller retour du regard de lui à moi, comme pour m’indiquer qu’elle veut jouer l’autorisation d’aller jouer.

Normalement ces signaux sont innés chez nos chiens. Cependant, j’ai déjà constaté que certains peinent à les décrypter. Toutefois, décrypter les signaux permet d’anticiper les conflits. Si l’humain comprend, rappel et attache son chien à temps, on peut passer à côté des difficultés. Désamorcer le conflit, vous me direz, ça semble parfait … Malheureusement, dans les faits, c’est plus compliqué. Notamment, si vous êtes le seul humain a déceler la nécessité d’interrompre l’action pour désamorcer le conflit en devenir …

Exemple : On rattache son chien, on dit aurevoir, on tente de s’extirper … L’autre, laisse son chien continuer à malmener le notre, désormais attaché. Pire, il indique … QUE LUI AUSSI se rend par là … ! GLUE UN JOUR, GLUE TOUJOURS … Entre temps, votre chien monte en pression, devenant une vraie bombe à retardement et votre promenade idyllique est plombée.

Un livre à vous conseiller ?

Je vous recommande le livre Les signaux d’apaisement : Les bases de la communication canine Broché – Illustré, 1 janvier 2010 de Turid Rugaas. Il est vendu 16 euros chez AMAZON. Toutefois, vous pourrez le trouver facilement d’occasion. J’avais acheté le mien 4 euros chez MOMOX. Il n’est actuellement plus disponible, cependant, vous pouvez placer une alerte.

“Il est GENTIL !”

Avec les poils de mon chien dans la gueule, c’est clair qu’il a l’air ADORABLE votre cerbère ! Davantage lorsqu’initialement, vous vous promeniez tranquillement avec votre chien en laisse, lorsque cette version GORE de Winnie l’ourson a déboulé pour “jouer”!

Le problème, dans ce cas de figure, ce n’est pas le chien, c’est l’humain… Son manque d’éducation et de bon sens. Lorsque je croise un chien en laisse, je rattache mon chien ! C’est pas compliqué, c’est même carrément simple. Alors, pourquoi ça relève de la fiction dans notre quotidien de promenade ?!

Faut-il se promener avec un T-shirt estampillé “attache ton clébard, j’arrive avec le mien” pour être considérée?! D’où, l’éducation de l’humain est la base de la bonne éducation du chien. Un humain mal élevé, éduque rarement son chien dans le respect … Notamment car il n’est pas en capacité de se mettre à la place des autres. Voire, d’anticiper … Ou…, je vois venir, parce qu’il est trop con pour penser au de-là de son nombril ! Par la suite, tu comprends que son chien est gentil mais sous conditions … Cependant, il est lâché, sans condition ! Bref, les deux, humain et chien, devraient être attachés, c’est une certitude, le temps de leur rééducation… En priorisant l’humain qui en a davantage besoin !

LES CODES CANINS :

Mon chien comprend-il les autres & parvient-il a se faire comprendre d’eux ?

Si le chien a grandit sans frère et sœur ou qu’il a été séparé trop tôt de sa mère. Voire, s’il n’a pas côtoyé suffisamment de congénères durant la période de socialisation il se peut qu’il ne pratique pas correctement le langage de son espèce. Cette incompréhension peut le placer face à de mauvaises expériences qui risquent de renforcer les mauvais comportements. Ce qui génère de la frustration et de l’incompréhension chez nous engendre parfois, voire souvent, de la colère … Pourquoi n’en serait pas de même pour le chien. Il veut jouer et interagir mais s’y prend mal. Ainsi, il est repoussé mais ne comprend pas ce refus, ni la manière de l’exprimer. Alors, il revient à la charge toujours dans sa volonté de jouer … Jusqu’à ce que l’autre perde patience.

Que faire si votre chien ne comprend pas les autres ?

On dit souvent de ce type de chien qu’il est mal codé. En ce cas, il faut consulter un professionnel de l’éducation qui vous accompagnera dans un parcours bienveillant de socialisation tardive ou resocialisation. Il peut par exemple faire appel à un chien bien codé, généralement le sien, qui va lui apprendre avec vous et l’éducateur comme interagir selon les codes. L’objectif étant l’apprentissage avec des expériences positives.

Pour nous c’est essentiel de connaitre les codes canins. Notamment, car cela permet de communiquer avec notre chien mais aussi de comprendre à distance les communications que notre chien peut avoir avec d’autres. Aussi, cette connaissance nous permet d’éviter le renforcement de mauvais comportements… Exemple, si mon chien exprime son inconfort par des signaux dans une situation d’interaction avec un congénère et que je ne suis pas en capacité de les interpréter… Inévitablement, je ne vais pas comprendre sa détresse, donc, il n’y aura pas d’intervention de secours.

La succession de signaux non entendus, mon absence d’intervention peut pousser on chien à prendre l’initiative de se défendre seul. Le chien doit pouvoir fuir une situation dérangeante pour s’apaiser. Toutefois, lorsqu’il ne perçoit pas de sortie, il peut en venir à mordre… Surtout, s’il prévient depuis un moment car la frustration de ne pas être entendu ou considéré est plus que légitime.

D’où lorsque l’humain d’en face vous signale qu’il faut interrompre le jeu car pour son chien, cela n’en est plus un… sortez de votre posture de science infuse … Il ou Elle connait son chien et ses limites ! Soyez coopérant et bienveillant !

D’autant que nous avons évoqué la difficulté de certains chiens à connaitre les codes et signaux envoyés par leur congénère. Ce qui rend encore plus importante la responsabilité humaine. Aussi, la nécessité d’intervention.

“Il marche plus vite que moi “

Change de basquette, tête de cul ! Le chien seul, c’est la cerise sur la Garonne ! Le Kinder surprise de la promenade sereine … Par excellence ! Vous vous souvenez tous de cette période qu’est notre enfance. On voyait un jouet Kinder qui donnait envie à la pub… Du coup, on achetait des œufs pour l’avoir … Le hic, c’est qu’on tombait toujours sur des trucs de merde … Voilà, souvent à quoi ressemble, le chien seul !

Par la suite, une fois adulte, on a compris que ce n’est que du business et que l’huile de palme est partout, bref, … c’est un autre débat, mais petit on avait plein d’espoirs. C’est comme ça aussi, avec un chien, au début … Jusqu’à ce que l’on croise trois ou quatre “autonomes intrusifs” et qu’on frôle la crise d’angoisse à chaque promenade en voyant un chien seul sans humain. La loi est pourtant claire, tout comme, le concept de divagation …

LA DIVAGATION & la loi : J’en ai déjà parlé dans l’article dédié à la promenade juste ICI.

COPAIN OU PAS COPAIN ? TELLE EST LA QUESTION …

Bref, le chien seul, c’est toujours une hantise. Alors que l’un n’en mènera pas large sans son humain, d’autre son carrément borderline ! Mon astuce parfois, quand je ne sens pas la situation … Soit je balance des friandises, ça nous permet de nous faire la belle pendant qu’il s’empiffre… Soit … Je sacrifie notre balle. OUI OUI … DEUX FOIS !

Récemment d’ailleurs, nous étions à la plage à jouer, en fin de promenade … J’ai vu un magnifique berger allemand courir vers nous. Ce sont des chiens que je connais bien , ayant grandi en leur compagnie. Toutefois, celui là, je ne le connaissais pas et ça reste un chien magnifiquement impressionnant pour la mienne.

D’autant que je connais mon chien. Elle est ronchon en fin de promenade ou lorsqu’elle est fatiguée … Elle me faisait le regard “paniqué version irritée” .. Du coup, j’ai lancé la balle, il a attrapé notre précieux et il a couru chez son humain tout fier. Après quoi, l’humain est arrivé à bonne distance avec son chien attaché pour nous restituer la balle en présentant ses excuses. Voilà, un comportement que j’apprécie. Il a conscience que la situation puisse être perturbante pour mon chien ou moi.

Malheureusement, cela ne se passe pas toujours comme ça. Souvent, les gens te dise “détachez le “… Ils vont jouer ! Sans se demander préalablement si “le détachement de votre chien” est dans vos us et coutumes… Il y a des gens qui ne détachent pas leur chien. Déjà évoqué dans l’article sur la longe, juste ICI. Alors, c’est pas parce que le gens vivent autrement que nous, qu’ils vivent moins bien … Ou, en l’occurrence que leurs chiens sont moins heureux que les nôtres ! Faut arrêter d’être égocentrique !

“C’est la faute de votre chien ! “

Alors, celle-là… On ne la voyait pas venir et pourtant ! C’est notre faute, si notre chien se fait malmener par le votre. Souvent parce que notre chien n’est pas sociable et qu’il ne veut pas jouer avec le congénère d’en face ! La notion de choix et de droit semblent grandement occultés dans l’univers des parcs canins.

Ce n’est pas parce que deux chiens sont en présence qu’ils souhaitent forcément jouer ou interagir. Il faut arrêter de penser qu’un chien dans le refus de l’interaction est un sociopathe canin. C’est trop facile de lâcher son chien sur un autre, sous couvert de “vouloir le laisser se défouler” … Nos chiens ne sont pas des punching ball ! Encore moins des nounous ou des éducateurs … J’entends bien que la socialisation doit se faire pour tous, que nos chiens peuvent y jouer un rôle mais pas sans accords préalables. Du chien et de son humain.

TROP DE JOIE TUE LA JOIE …

Le pire étant ces chiens qui sortent peu, deux grosses promenades par semaine… Souvent, vous les croisez le week-end … Ils arrivent chargés à bloc, surexcités et carrément frustrés face au refus des nôtres qui terminent leur promenade pépère en pensant déjà à regagner le canapé après deux heures de virée.

Alors évidemment, mon chien snobe, il marque un stop, une fois sympathiquement, deux fois diplomatiquement, … Tout comme il a appris à le faire avec sa maman… Enfin, plus fermement, une troisième … Puis BAM ! Il avait prévenu ! Ce n’est pas forcément lui qui attaque … Il a grogné et l’autre a vrillé … Parce que ce fameux chien frustré ne connait pas forcément les codes de ses propres congénères ! C’est là, que le TDC … vous hurle à la figure que c’est la faute de votre chien, c’est votre faute !

La première fois, on prend le temps d’expliquer, voire, de justifier en décryptant la situation. La seconde, on tente encore, même si on prend de nombreux raccourcis parce que tout ce stress fait pression sur la vessie et qu’on ne veut pas s’éterniser parce que doit faire pipi … La troisième … ON GUEULE PLUS FORT ! Parce que l’on sait que quoi que l’on dise, on passera toujours pour la morue de service. Alors autant l’assumer et se faire plaisir au passage ! Justice pour notre chien … FORCE & HONNEUR !

De l’importance du libre arbitre et du choix …

Je rêve d’un monde dans lequel, les gens arrêtent de prendre mon chien pour un ourson. C’est vrai qu’elle est Choupy avec ses poils en bataille et son sourire à la truffe … Toutefois, faut arrêter de penser que parce qu’elle a l’air cool, elle peut tout encaisser ! Mon chien a le choix de jouer ou non, de dire bonjour ou non, voire de se barrer si elle sature … C’est son libre arbitre de changer de chemin pour ne pas croiser votre chien ! Je le respecte et je m’adapte en suivant son mouvement. J’en parlais déjà au début du blog … JUSTE ICI.

Tout cela, pour dire que parfois l’agression de notre chien est aussi notre agression. D’une part parce que l’on aime nos chiens et que son agression est vécue par procuration. C’est physique ce que l’on ressent… On a mal, on est en ébullition, on perd pieds !

D’autre part, parce que l’on peut tomber sur des personnes de mauvaise foi qui reportent la faute sur nous et nous accablent plutôt que d’assumer leur responsabilité, partielle ou totale. Enfin, parce que l’agression est liée à une succession de facteurs qu’on ne peut pas toujours contrôler même si on était dans l’anticipation.

Nos réactions ou absences de réactions

Violence pouvant être faite à notre chien durant l’agression par un congénère ou par son humain. Au palmarès des pires … Non content de subir l’agression d’un congénère.. L’Apocalypse lorsque l’humain qui n’était pas à proximité de son chien arrive enfin et accable, voire violente le vôtre. Notamment parce que dans son esprit étriqué de pauvre con, le problème ne peut venir que de votre chien étant donné que le sien est parfait et GENTIL !

Lorsque notre chien se fait agresser, les configurations possibles sont multiples. Toutefois, bien souvent soit il était attaché, soit il était détaché … Le pire étant, lorsque votre chien se fait agresser par plusieurs chiens en même temps.

Les choses se passent très vite. Toutefois, ce sont des minutes qui semblent s’écouler telles des heures … Il y a plusieurs réactions possibles et bien souvent, elles sont spontanées. La peur pousse à agir ou à fuir. Cependant, le traumatisme de la scène peut paralyser. Nous ne sommes pas toujours au sommet de notre réactivité, l’effet de surprise, la fatigue, une blessure …

Ainsi, nous ne réagissons pas de la même manière lorsqu’il faut gérer l’agression de notre chien. C’est humain, et cela ne fait pas de vous une mauvaise DOGMOM. Une même agression le matin dans un lieu et l’après midi dans un autre ne se déroulera jamais similairement dans vos réactions. Surtout, lorsqu’il s’agit de la première.

J’ai lu beaucoup sur l’agression. On donne des conseils variés … Notamment, de ne pas prendre les petits chiens dans les bras, de ne pas s’enfuir parce que cela risque d’exciter davantage l’assaillant, ou encore, de ne pas intervenir en laissant les chiens se débrouiller entre eux, voire, de les séparer en soulevant les pattes arrière des deux simultanément.

BAH … En pratique, ce n’est pas gagné ! On dit aussi de détacher son chien pour qu’il puisse se mouvoir. Alors, je suis d’accord sur les faits, sauf qu’en pratique lorsque ça arrive à proximité d’une route ou sur un parking … On en conviendra, c’est jouer à la roulette Russe, sans mauvais jeu de mot lié au contexte politique mondial actuel …

Je considère qu’il y a beaucoup de conditions à l’application de ces conseils. On a un chiot ou un petit chien en détresse, qui va le laisser par terre se faire bouffer ? En regardant ? Franchement ?! En règle générale, les chiens ne s’en prennent pas aux chiots… Cela étant, c’est déjà arrivé … Moi je suis constamment dans l’action de rassurer spontanément. C’est limite un reflexe, donc évidemment, je dois rassurer et intervenir. Je suis certaine que vous aussi !

Comme le fameux, ne vous interposez pas, vous risquez d’être mordu … Si ton senior se fait cartonner par un autre chien, tu fais la Pompom girl en lui disant “donne tout, ça va aller” , tu peux encore t’imposser ?

Evidemment que non ! Si ton chien se fait agresser, tu deviens une louve et même si le choc t’a paralysé au départ, il y a un moment ou son cri de douleur te fait sortir de ta torpeur ! Evidemment que protéger ton chien devient ta priorité parce que tu es responsable de lui et que ton amour occulte le danger. Comme la douleur, soit dit en passant, c’est seulement dans le feu de l’action .. Après tu la sens … Que trop bien !

Du coup, lorsque l’on vous dit : Il faut faire ceci, il ne faut pas faire cela … BLABLABLA .. Parlez gentiment au chien pour qu’il lâche le cou de votre boule de poils ... C’est pas forcément ce qu’il convient de faire sur le moment !

D’autant qu’une agression n’est pas une autre. Elle dépend de la configuration du lieu, de la ténacité du chien ou des chiens en face, des réactions en chaine, de la coopération de l’autre humain ou de l’absence de renfort humain, etc…

Mon vécu ?

En 7 années, Queeny avait été malmenée plus ou moins deux fois. Jamais rien de bien méchant, des petites agressions, entendons sans bobo physique. En revanche, psychologiquement ces petites agressions eurent un impact émotionnel sur sa relation aux congénères. Relation que j’ai retravaillé par nécessité après chacune des agressions. C’est d’ailleurs cela le plus grave dans l’agression, le cercle vicieux … Des chiens qui étaient équilibrés sont déstructurés par ce type de mauvaises expériences.

On a géré sans trop d’encombres … jusqu’ à L’AGRESSSION ! Celle qui vous marque dans votre chaire, vous et votre chien.

Un jeudi après midi en enfer…

J’avais congé, il y avait du soleil, un froid sec hivernal … La marée était haute donc j’ai proposé à Queeny de faire une promenade au bois. Hors saison, en pleine semaine, à part deux retraités randonneurs, nous n’avons croisé personne en deux heures. Nous étions à la fin de notre parcours, elle s’était bien dépensée et je voyais qu’elle commençait à fatiguer. Nous nous sommes donc dirigées vers l’une des sorties du bois. Comme à mon habitude, j’ai rattaché Queeny pour marquer la fin de la promenade et par sécurité car il y a des routes à proximité des sorties. Il nous fallait encore marcher 10 minutes, lorsque j’ai aperçu ce chien, seul, en libre.

Je ne sais dire pourquoi, … Toutefois, j’ai eu un pressentiment. Ce n’était pas une bonne configuration pour une rencontre. Queeny étant fatiguée, l’autre hyper en forme … ! Pas le temps d’analyser davantage, il était déjà arrivé en courant… Il a commencé par la renifler, puis il a fait mine de vouloir lui grimper sur le dos … Ni une, ni deux Queeny a grogné… Ce petit enchainement fut hyper rapide…

Ma boule de poils grogne très rarement, peut être trois fois en incluant celle la, dans sa vie entière ! Elle s’est exprimée, elle lui a signifié qu’il était intrusif … C’est là que ce chien l’a attrapé au cou sans somation et a commencé à la secouer comme un acharné… Elle hurlait de douleur … Toujours pas d’humain ! Ce moment là, fut le pire …

J’ai essayé d’attraper le collier du chien, j’avais lâché ma laisse, mais ça tournoyait et je ne parvenais pas à garder prise pour le contraindre à la lâcher. J’ai essayé d’attraper ses pattes mais il trainait Queeny plus loin! L’humaine de ce chien est arrivée, nonchalante, la cigarette à la bouche, sans parvenir à maîtriser son propre chien. Alors, j’ai eu le déclic et enfin, j’ai attrapé ce foutu collier. Ensuite, j’ai tiré de toutes mes forces au point de saigner d’une main et j’ai pincé son flanc avec mes ongles. Il a lâché, elle a récupéré son chien … Cela étant, elle n’avait même pas une laisse pour l’attacher.

Par contre, elle insinuait que mon chien avait attaqué le sien. Je me suis éloignée par peur qu’elle ne lâche le collier et que le chien ne se rejette sur Queeny. Aussi, je voulais constater les dégâts. Elle en a profité pour s’en aller, ni vue, ni connue. Je me suis effondrée de stress, en pleurs avec mon chien dans les bras. J’ai eu la peur de ma vie ce jour là. Le problème étant que ce mal n’est pas resté dans le bois, derrière nous … Il nous a fallu vivre avec durant plusieurs mois … !

Finalement ?

Quelques points et des antibiotiques furent nécessaires pour Queeny. De mon côté, j’étais mal… En fait, j’allais mal et la simple perspective de partir en promenade suscitait des appréhensions. J’ai gardé longtemps son cri de douleur en tête, au point d’en faire des cauchemars la nuit. Je revoyais cette scène en boucle et j’étais incapable de retourner au bois. Parallèlement, ma priorité était mon chien. Je devais m’assurer qu’elle ne garde pas de séquelles psychologiques. Notamment, envers ses congénères.

Revenons un moment sur le grognement de Queeny : Le grognement est souvent stigmatisé. On entend fréquemment, Il grogne donc il est agressif … Sauf qu’en réalité le chien qui grogne s’exprime et communique. Il prévient … Soit pour marquer son inconfort et sa peur, son alarme pour signaler qu’il est à la limite de sa tolérance. Voire, lorsqu’il a mal, exemple, après une blessure pour vous dissuader d’y toucher. Lorsqu’un chien grogne sur Queeny, même si cela est arrivé rarement, elle se détourne et le laisse tranquille. Cela parce qu’elle comprend le message … On en revient donc aux fameux codes. Je pense donc que le chien qui a agressé Queeny n’a pas perçu le grognement comme une mise en garde mais comme un attaque ou déclaration de guerre …

Conséquences et Répercussions de l’agression

HUMAIN

Le sentiment de culpabilité et d’impuissance

C’est à mon sens, la pire conséquence pour nous … Sur le coup, on ressent ce sentiment d’impuissance. Le problème étant qu’il ne nous quitte pas après l’agression. On a le sentiment de ne pas être en capacité de protéger notre chien si cela venait à se reproduire. La culpabilité est également une vicieuse …

Le fameux SI … Si, j’avais choisi la plage et non le bois … Si j’étais parvenue à réagir plus vite… Si j’avais rebroussé chemin directement en le voyant …

Bref, on se sent coupable ! Il faut intégrer la notion que l’on se sent en échec. Nous sommes dans la conviction d’avoir échoué dans l’une de nos missions élémentaires. A savoir, protéger nos chiens ! C’est difficile à vivre … On repense à toutes les fois où on lui a dit “je serai toujours là pour toi”, “il ne faut pas avoir peur, je suis là” … Ainsi, ce sentiment d’avoir failli m’a rongé …

La culpabilité doit être nuancée pour s’en sortir, il faut distinguer le fait “d’être coupable” de celui de “se sentir coupable”. C’est la conséquence de la confrontation entre notre perception intérieure de la relation avec notre chien “nous protecteur” et la réalité d’une situation vécue dans le monde extérieur “l’agression de notre chien”. C’est parce que nous ne cadrons pas avec cet idéal intérieur que nous nous sentons coupable.

D’où, il faut relativiser la situation en intégrant que nous ne sommes pas coupable, même si nous nous sentons coupable. Analyser les faits en intégrant que le passé ne peut être modifié mais que des leçons peuvent être tirées. Relativiser pour avancer et accepter les erreurs, si erreurs, il y a …

La perte de confiance

Dans la même lignée, on peut manquer de confiance en nous ou en l’environnement. Pire, on peut avoir le sentiment que notre chien n’a plus confiance en nous. On doute de nos capacités, non seulement à le protéger mais également à évaluer les situations rencontrées. Voire, on manque de confiance quant à nos choix.

Du coup, dans le doute on s’abstient… Exemple, on favorisera toujours la même promenade aux mêmes heures parce que cela permet de ne pas prendre de risque … On évitera les interactions par manque de confiance en notre capacité à les gérer…

Pour retrouver la confiance en soi, il faut appréhender les jours l’un après l’autre. Des petites avancées qui permettront de se féliciter et de regagner petit à petit en confiance. D’où, l’intérêt de se fixer des objectifs atteignables afin de ne pas se placer en situation d’échec. Enfin, solliciter de l’aide est un pas important dans l’estime de notre propre jugement. Par exemple, inviter quelqu’un à se promener avec votre duo, faites appel à un professionnel du monde canin et son chien. Il faut être tolérant envers soi, avancer à son rythme et accepter que cela puisse prendre du temps.

L’appréhension qui télécommande les complications …

C’est la pire conséquence pour nos chiens. Nous avons tellement peur que cela se reproduise qu’on en fait des “victimes désignées” pour les autres. On est stressé et on transfert notre stress et nos tensions dans des situations anodines. Comme un simple croisement avec un congénère ou la vision d’un chien détaché. On surprotège et on intervient beaucoup trop vite … Ce qui parfois peut créer des complications qui n’auraient pas eu lieu sans notre intervention.

Pour que les choses se passent bien, il faut s’appuyer sur notre chien. Si vous êtes fragile, fiez vous à son jugement. Faites lui confiance et formez à nouveau une équipe. Notre chien a été agressé mais faut-il pour autant le punir de toutes relations sociales avec le monde extérieur. Pire, avec ses congénères ?

Ainsi, il faut être à son écoute, communiquer avec les humains des autres chiens. Informez sur votre vécu, n’ayez pas honte de partager vos peurs. Parfois, on peut tomber sur des personnes adorables qui spontanément proposent de nous aider dans la bienveillance. Réapprenez à vous détendre en présence d’autres chiens, créer du lien avec d’autres chiens pour vous remettre en confiance. Sans vous faire souffrance, petit à petit, …

POUR NOTRE CHIEN

Un chien qui a été agressé doit faire l’objet d’une attention particulière. Psychologiquement, nos chiens peuvent être très marqués par ce type d’évènement. Outre les blessures physiques … Le mental aussi est à soigner. Il est normal que votre chien présente un changement de comportement après ce type d’épisode. C’est traumatisant. Il faut lui redonner confiance, petit à petit.

Idéalement, il faut multiplier les expériences positives. Lorsque c’est arrivé, j’ai sollicité les copines de Queeny, à tour de rôle. Elles sont venues à la maison. On a travaillé sur la présence du congénère avec des chiens de confiance. Qui plus est, avec qui elle avait déjà du lien. Surtout, il ne faut pas contraindre, il est important de se montrer à l’écoute et d’être attentif aux signes d’inconfort. La resocialisation est une étape importante.

Queeny était sur la défensive avec les chiens inconnus … Moi, j’étais très vigilante dans les rencontres … J’ai hurlé sur des personnes dont le chien était détaché pour m’assurer qu’il n’approche pas car elle avait peur. Petit à petit, nous nous sommes détendues, on a rencontré de nouveaux chiens, … On a recommencé à créer du lien et à faire confiance, en nous et aux autres. L’importance étant de se donner le temps et les moyens d’y parvenir.

QUELLES SOLUTIONS ?

Il faut vous délester de la culpabilité. Notamment, car cette culpabilité est contre productive. Elle nous tire vers le bas. Il faut donc accepter qu’on ne peut pas les protéger de tout, parce que nous ne contrôlons pas tout. On fait au mieux, il est donc important de se pardonner. Queeny ne m’en a pas voulu, moi par contre, j’ai eu besoin de temps … Cependant, le temps et les actions positives mises en place par la suite, rendent l’auto pardon possible.

Je ne peux pas garantir que cet épisode ne se reproduira jamais car je ne peux pas garder mon chien dans une bulle ! Elle a besoin de sortir, de courir, et, si elle le souhaite d’interagir avec des congénères qui souhaitent interagir avec elle. Je ne peux que faire au mieux, me fier à nos instincts et la protéger lorsque cela s’avère nécessaire.

Pour aller mieux car vous aussi, vous avez vécu un épisode traumatisant … Il est important de passer du temps avec votre chien. Le meilleur réconfort étant votre lien, votre complicité et votre amour. Il faut fabriquer de nouveaux beaux souvenirs et laisser le temps faire son œuvre.

Aussi, il faut être à l’écoute de notre chien, plus encore… pour pouvoir réagir plus vite en cas de besoin.

Si vraiment cela reste compliqué à gérer pour émotionnellement … Vous pouvez également vous équiper d’une bombe d’auto défense en cas de nouvelle attaque. Elles sont inoffensives pour l’assaillant, c’est dissuasif. Toutefois, attention à ne pas surévaluer la situation… Vous pourriez, vous même traumatiser un chien qui initialement ne voulait que dire bonjour … C’est à mon sens, vraiment, le dernier recourt lorsqu’on se sent vraiment en incapacité de promener son chien sereinement après une agression. L’effet placebo, le fait de la savoir dans votre sac, peut contribuer à vous rassurer. Cela, sans pour autant avoir un jour à vous en servir.

Enfin, un dernier point … Est-ce que j’en veux au chien qui a agressé Queeny … Sur le coup, oui, beaucoup, voire, à mort .. Avec le recul, non … En vrai ? Je plains ce chien… On dit, il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que de mauvais humains. Aussi, n’oubliez jamais qu’initialement un chien ne se résume pas à une action. Parfois le mauvais maitre ce n’est même pas le sien, mais l’humain d’un chien d’en face qui a rendu ce chien comme ça …

Tout comme une personne … Le chien a un vécu, … Il y a des chiens qui sont devenus comme ça parce qu’ils ont vécu une mauvaise expérience. Souvent plusieurs, en fait ..

Après, on distingue ceux qui ont la chance d’avoir un humain à l’écoute qui travaille avec eux pour aller mieux … D’autant que parfois ça prend du temps, ça nécessite un gros investissement émotionnel et c’est un parcours pouvant être truffé de pas en avant et en arrière semblant interminables.

Malheureusement, on trouve aussi ceux dont les humains ne gèrent pas la situation… L’agression de leur chien est minimisée, le quotidien reprend, même si le chien est dans le besoin d’un accompagnement. Un déni … qui s’observe aussi chez le chien qui a agressé, on dédramatise à l’extrême et on passe à autre chose … En trouvant toujours un coupable, sans remise en question.

A ceux dont le chien en a agressé un autre … agissez pour le bien de votre chien, faîtes vous aider et accompagner. Surtout, sur le coup … montrez de l’empathie pour le chien qui a été agressé, excusez vous, si vous avez une part de responsabilité, inquiétez vous de sa santé. L’humain de ce chien en a besoin, un mot, un geste peut contribuer à l’accompagner positivement à se relever de cet épisode traumatisant. Tirez des leçons pour que cela ne se reproduise plus à l’avenir !

Enfin, soyez à l’écoute de votre chien car ce n’est pas d’une punition dont il a besoin mais d’aide !

Procédure ou pas ?

Personnellement, j’ai décidé de ne pas porter plainte. En revanche, quelqu’un de mon entourage s’est chargé de retrouver et d’informer la personne que si son chien se trouve encore en divagation ou importune un autre chien, nous avions conservé tous les éléments et intenteront une action. L’insistance a été faite sur la nécessité de se faire aider par un professionnel et sur les conséquences graves que cela aurait pu avoir pour son chien. C’était une porte ouverte, une chance pour le chien surtout ! Je sais que désormais le chien est potentiellement souvent en longe et parfois muselé … Il m’est arrivé de les croiser, lorsque j’étais en voiture dans le coin.

Si vous ou votre chien êtes mordus lors d’une agression, sachez que des recours juridiques sont possibles. La responsabilité du “propriétaire légal” du chien peut être engagée, des dommages peuvent être demandés; Aussi, le chien ayant mordu un humain sera tenu de subir une évaluation obligatoire. De plus, la morsure doit être déclarée…

Des ressources pour vous accompagner dans les démarches :

Vous avez été mordu ou votre chien a mordu, voici les obligations : SERVICE PUBLIC.FR

Le déroulement de la procédure d’évaluation du chien mordeur expliquée : Préfecture, la règlementation est identique sur l’ensemble du territoire.

Pour les chiens mordeurs
La loi française impose également une évaluation par un vétérinaire de tout chien ayant mordu une personne. À partir du moment où un chien mord un être humain, le chien est mis “sous surveillance sanitaire vétérinaire” pendant 15 jours. La morsure doit être déclarée en mairie par le propriétaire ou tout professionnel en ayant connaissance dans l’exercice de ses fonctions, comme le médecin ou le vétérinaire. Pendant cette période de mise sous surveillance, le chien doit faire l’objet d’une évaluation comportementale, réalisée par un vétérinaire inscrit sur une liste départementale. Le maire peut ensuite prescrire des mesures, notamment imposer au propriétaire ou au détenteur du chien de suivre une formation de connaissance du chien, délivrée par les personnes habilitées à délivrer l’attestation d’aptitude obligatoire pour demander le permis de détention des chiens de catégorie.

SOURCE : ORDRE NATIONAL DES VETERINAIRES

Mon chien a mordu un autre chien : FONDS SAINT BERNARD

Gérer l’agression de son chien, en bref : Prenez le temps de vous sentir mieux, déculpabilisez. Surtout, n’occultez pas votre mal être, faites vous aider si besoin et trouver du réconfort dans la relation solide que vous entretenez avec votre chien. Cette relation est la clé pour vous sentir mieux !

JOURNAL DE PROMENADE

En libre téléchargement, un livret à compléter afin de vous accompagner dans le mieux avec votre chien après une agression. Format journal de bord pour indiquer les objectifs, victoires, ressentis et pensées négatives…. Aussi, pour organiser au mieux votre parcours de remise en confiance.

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