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#INTROSPECTION
Dans notre société, bien trop souvent encore, le regard est détourné du handicap. Si les choses bougent progressivement côtés humains, notamment grâce au travail des associations qui militent activement, pour une plus grande égalité entre les citoyens de notre territoire ; qu’en est-il lorsqu’il s’agit de nos quatre pattes ?
Le chien et le handicap : Les chiens, tout comme les humains, peuvent être touchés par le handicap. Et ce, qu’il s’agisse d’un handicap léger ou plus lourd. De naissance, lié au vieillissement, à la maladie ou à un accident. Cependant, cela ne signifie pas pour autant la fin de l’aventure qu’est la vie pour lui. Car il est possible de vivre avec ce handicap. Encore durant de belles années en compagnie d’une famille prête à relever le défi.
Plusieurs parcours de vie et associations ont déjà été présentées sur le blog. Cela étant, nous souhaitons vous informer plus globalement. Notamment, sur la possibilité d’adopter un chien handicapé ;

Le savoir, s’y adapter ;
Selon les aléas de la vie. Votre chien peut à la suite d’une maladie, d’un accident ou tout simplement, par le vieillissement développer un handicap. En ce cas, il vous faudra vous adapter. Vous entourer de personnes pouvant vous informer et vous accompagner dans les changements qu’il vous faudra opérer dans le quotidien de votre famille. En revanche, dans certains cas, vous pouvez adopter un chiot ou un chien adulte en ayant conscience ou non de son handicap. Il peut alors s’agir d’un choix. Pouvant se justifier par le fait que vous souhaitez rendre un chien heureux. Et ce, malgré sa différence.
On ne porte pas de jugement. Cependant, il existe des personnes qui rapportent le chiot adopté chez l’éleveur. Notamment car un chien sourd risque de ne pas être reconnu au LOF ou de ne pas pouvoir reproduire. Le particulier ou le refuge sont concernés. En réalisant l’handicap, généralement après une première visite chez le vétérinaire. Alors, se pose les lourdes questions juridiques. le lieu d’où vient le chien avait-il connaissance de la situation; Avant qu’il ne rejoigne votre famille ? L’audition d’un chiot est établie entre la deuxième et la troisième semaines. Cependant, des signes avant-coureurs peuvent donc avoir été observés. D’où, un dédommagement pour couvrir les frais annexes devrait pouvoir être réclamé. Finalement, est-ce l’essentiel… le devenir de la petite boule me semble plus importante. D’où, pour d’autre, ce n’est pas une option ; il est là, il y reste, comme il est …
Dans cette configuration
Il s’agit donc d’un choix ; le leur, pas le nôtre… du moins, pas aujourd’hui !
C’est un sujet délicat. Trop souvent assimilé par le plus simple raccourci qu’est la comparaison avec l’enfant.
Abandonnons-nous nos enfants lorsqu’ils présentent un handicap …
jadis, ce fut le cas ; devant les églises, chez les religieuses, ou pire… ; désormais, les familles ont, du moins dans une grande majorité des cas, le choix ; ce choix dépend des convictions, des possibilités, de la lourdeur du handicap, des souffrances que pourraient physiquement subir l’enfant à naitre, des dangers potentiels pour la mère, bref, tant de configurations ; composées de tellement de choses, que nous ne pouvons que compatir face à la difficulté de ces décisions et des conséquences qu’elles auront pour ces familles ; la compassion est, à mon sens, préférable au jugement.
D’où, je n’adhère pas à ce type de comparaison. Il y a des personnes qui par méconnaissance, manque de temps ou manque de moyens financiers si un suivi particuliers est nécessaire ; ne se sentent peut être pas capables de gérer un handicap chez le chien ; comprendre, sans juger, et penser avant toute chose au bien-être du chien me semble l’essentiel dans ce type de situation ; c’est pourquoi, des associations spécialisées existent ; elles permettent d’offrir une chance à ces chiens différents de trouver la famille qui pourra répondre à leurs besoins ; une famille qui leur correspondra vraiment !
Quels handicaps touchent le chien ?
Paralysie, malformation ou à la suite d’une amputation. De naissance ou plus tardivement développées. On parle aussi des troubles auditifs ou visuels. Cependant, un chien aveugle ou sourd peut parfaitement évoluer dans une famille bienveillante qui prendra le temps de mettre en place des dispositifs au quotidien ;
Il faut garder à l’esprit, qu’initialement, nul n’est à l’abri. Nul ne peut clamer que cela n’arrivera jamais à son chien. On parlait de choix. Lorsqu’il s’agit d’un chiot ou d’une adoption en étant informé mais ce n’est pas toujours le cas. Votre chien peut également développer un handicap en vieillissant. C’est notamment fréquent pour la cécité de la vue ou la surdité. Cela peut même subvenir à la suite d’une maladie. Même d’apparence anodine!
Telle qu’une otite mal soignée ; ou encore, une dysplasie de la hanche, une tumeur osseuse pouvant entrainer une paralysie ou nécessitant une amputation.

Cécité de la vue : Un chien aveugle …

On pense, souvent à tort, que la cécité de la vue est inévitablement liée à la naissance. Ou au vieillissement. Cependant, un chien peut perdre la vue à un âge relativement précoce.
Et ce, pour différentes raison, telles que : L’uvéite, l’opacité cornéenne, l’atteinte de la rétine par décollement ou atrophie, la cataracte, la luxation du cristallin, le glaucome. Notons, que la cécité peut également survenir à la suite d’un accident, une morsure, un AVC, un coup de griffe ; etc…
La perte peut être progressive ou rapide. Ne porter que sur un œil ou sur les deux. La perte de la vue est déstabilisante pour votre chien ; même si celle-ci est progressive. Finalement, c’est comme pour les humains. La privation de ce que l’on a toujours connu. A savoir, la faculté de voir. Elle peut s’avérer très frustrante. Cependant, en cas de cécité progressive, il pourra s’adapter plus aisément. Quoi qu’il en soit, il s’adaptera, avec votre soutien.
Cependant, il faudra être très vigilant à sa sécurité. Ainsi, il est vivement recommandé d’éviter de modifier la configuration de votre intérieur. Car il risque de se cogner. Aussi, il faut sécuriser l’espace environnant. A savoir les escaliers, les espaces trop réduits. Par exemple, entre les meubles pour qu’il ne se retrouve pas piégé. Enfin garder à l’esprit que la cécité contribuera au développement de ses autres sens, l’ouïe et l’odorat. Ce qui sera un bon atout pour s’adapter à cette nouvelle situation ; mais ce qui contribuera également à une plus grande réactivité aux bruits, qu’il ne pourra plus identifier comme avant.
D’où, il vous faudra renforcer le guidage oralement. C’est-à-dire, le prévenir régulièrement.
Par exemple ; il se peut que votre chien se saisisse plus facilement car il ne pourra plus voir ou comprendre l’origine d’un bruit ; aussi, il peut grogner si vous le toucher durant son sommeil car il aura été surpris par quelque chose qu’il ne parviendra pas immédiatement à identifier; il faut donc lui donner la possibilité de “sentir par renfilage, par exemple; éviter de changer constamment de parfum, car cela peut constituer un indicateur olfactif d’identification”.
Pour éviter le stress, prévenez le de votre arrivée dans la pièce et parlez lui fréquemment pour qu’il puisse toujours vous localiser ou comprendre ce que vous faîtes.
Bonne idée :
Entrainez au clicker. Par exemple, pour prévenir d’un obstacle sur le chemin, dans la pièce afin qu’il marque l’arrêt ou recule ;
Si votre chien joue au jardin, il faudra vous assurez que l’espace soit sécurisé. Pensez notamment à couper les branches de haies qui pourraient le blesser au plus bas de vos plantations. Retirez les obstacles, combler les trous. Cependant, ne le privez pas d’être un chien. Malgré sa cécité, il a besoin de dépenses physiques. Il doit jouer, courir et s’amuser. Apprécie de grandes promenades en laisse, pour sa sécurité. Moment durant lesquelles vous pourrez parler pour maintenir toujours le lien ; lui expliquer les bruits environnements pour le rassurer.
Il faudra se montrer vigilant avec les congénères. Commencer par des copains qu’il connait déjà et donc, qu’il reconnaitra à l’odeur. Les interactions sociales sont plus compliquées à gérer pour lui mais il ne faut pas l’en priver. C’est important pour son moral. Cependant, il faudra tester progressivement avec les nouveaux copains, éviter les attroupements et ne jamais le contraindre à interagir.
Gardez à l’esprit que désormais, il ne pourra plus voir les signaux. Notamment relatifs aux mises en garde donnés par d’autres chiens. C’est donc à vous de gérer au mieux ses « publics relations ».
La laisse et la longe :
Une réelle nécessité, l’odorat et l’ouïe étant renforcée. Donc, il peut plus facilement s’effrayer d’un bruit et partir en courant. Il en va de même pour une odeur attrayante qu’il pourrait vouloir pister. De fait, la longe pour les grands espaces à explorer est un moyen de garantir sa sécurité mais aussi, celle des autres. Par exemples:chiens, enfants, cyclistes, piétons, automobilistes, …
Notons, que ce lien peut également contribuer à le rassurer, vous savoir à proximité tout en étant partiellement libre, contribuera à lui redonner confiance lors de ses déplacements.
Les débuts sont parfois difficiles. Dépression, perte de confiance en sa capacité à être autonome, peur de se déplacer, surtout, s’il s’est déjà cogné ; pouvant donner lieu à des épisodes de « malpropretés » ou de perte d’appétit ; le temps de déplacement étant mal anticipé, ou plus long qu’avant, il se peut que votre compagnon n’ose plus se mouvoir, surtout, s’il s’est déjà heurté à un obstacle pour accéder à « ses commodités » ou à son coin repas.
D’où l’importance majeure de l’encourager par la parole, de le guider. Voire de lui faire un parcours sur mesure d’accès à ces élémentaires.
Pour égayer son quotidien, étant donné qu’il renforce l’odorat, accentuez progressivement la variation des promenades. Par des parcours différents permettront à votre compagnon de découvrir de nouveau spot de renfilage attractifs.
Au départ, consolider ce qu’il connait déjà peut s’avérer rassurant, il peut retrouver des repères olfactifs existants, et reprendre confiance en son environnement afin de se mouvoir avec plus d’assurance.

Surdité , le chien sourd
Elle peut être partielle ou totale. Elle peut aussi devenir progressivement total. D’où l’accompagnement doit donc être mis en place dès les premiers signes afin de faciliter le quotidien lorsque la cécité sera total. L’adaptation sera acquise. Afin de garantir sa sécurité ou encore, en élaborant un mode de communication en substitution à l’oralité. Par exemple, la gestuelle pour les chiens sourds, le renforcement de l’olfactif ou de la sonorité par le clicker pour les chiens aveugles.
On distingue communément trois types de surdités
La surdité de naissance ou génétique ; la surdité accidentelle (par exemple : nettoyage trop profond ou trop fréquent des conduits auditifs, lésions créées avec un coton tige ou un produit inadapté au nettoyage des oreilles, perforation du tympan, choc ou détonation violente à proximité du conduit auditif ; déjà évoqué, une otite mal soignée ou soignée trop tardivement ; enfin, une tumeur du conduit auditif) ou la surdité vieillissante ; elle peut toucher une ou deux oreilles ;
Au quotidien des particularités sont observables
Le chien se saisit lors des mouvements soudains. Car il ne les a pas entendu arriver, donc il n’a pas pu les anticiper. De fait, il est toujours préférable de renforcer par la vision ou l’odorat. Vous pouvez faire un signe de main avant de vous lever.
Pour éviter que le chien ne soit surpris ou avoir une réaction spontanée. Aussi, il ne vous entendra pas au moment du rappel. Pour rentrer à la maison. Il faudra donc recourir à un dispositif visuel. Comme aller le chercher au jardin. Dans les lieux publics, il est préférable d’anticiper en maintenant la longe. Il se peut, également, que le chien sourd aboie plus fort que les autres chiens. Car il a conscience de produire un son. Mais ne parvient pas à l’entendre. D’où il réitère.
Education ?
Un chien sourd est un chien parfaitement éducable. Le dressage silencieux et la méthode TTOUCH peut aider le chien sourd ou le chien aveugle. En travaillant avec un éducateur vous parviendrez à d’excellents résultats.
L’éducation doit être centrée sur les gestes, le toucher, la posture, et la récompense ; toujours en renforcement positif d’où, il peut être intéressant d’intégrer également le « shapping » ou autrement appelé façonnage ; qui vise à renforcer positivement toute action décomposée qui rapproche le chien de ce qui est attendu, afin de l’encourager dans la bonne direction mais en le laissant acquérir en autonomie partielle; des gestes précis et définis pour les actions attendues ; donc court et en évitant les gestes parasites qui pourraient brouiller la bonne compréhension de l’action attendue ; d’où on évitera de se chatouiller le nez alors qu’on vient de faire le geste revient et qu’on doit introduire le geste assis.
Notons, qu’à défaut d’un clicker sonore, vous pouvez recourir à un clicker lumineux ; ou une lampe de poche pour vos sorties nocturnes. Il existe également des colliers vibrants ; à ne pas confondre avec les horreurs de colliers anti-aboiement, c’est un collier qui vibre, comme notre téléphone en mode silencieux, en utilisant le système « vibration = friandise » un rappel peut être obtenu aisément.
Une autre alternative ; et celle-ci est valable pour les chiens aveugles ; c’est recourir à un chien « référent » ; un second chien, au sein du foyer qui sera le point de repère et le guide de celui touché par le handicap.
Point de vigilance :
Eduquer au jeu en groupe ; lorsque le chiot est aveugle de naissance, lors de ses apprentissages, il faudra l’accompagner dans la découverte du pouvoir de ses dents ; c’est-à-dire les morsures ; il est naturel que les chiots jouent en se mordillant, c’est d’ailleurs ainsi qu’ils apprennent à mesurer le poids de leur dentition et à doser son utilisation.
Cependant, le vôtre ne pourra pas entendre le petit cri de son compagnon de jeu, indiquant qu’il a été un peu loin ; il ne comprendra donc pas, que ce même partenaire de jeu, se détourne de lui ; c’est un sentiment de frustration et de rejet qu’il faut éviter, en apprenant à votre chiot à gérer rapidement les jeux ; il faudra donc instaurer un signal d’arrêt pour les jeux de groupe, un signal que vous pourrez utiliser lorsque votre DOG est en collectif ; ce qui lui permettra d’avoir des interactions normales, sous surveillance, le temps qu’il gère pleinement les codes sociaux.
Aussi, lorsque votre chien en rencontre d’autres, faîtes des présentations de face en prenant le temps de l’acquisition de la nouvelle odeur du copain, c’est en quelque sorte « sa carte d’identité » ; évitez qu’il ne soit surpris par derrière avec l’arrivé d’un copain qui lui tombe dessus comme un boulet de canon ;

La paralysie partielle ou plus étendue ; trois ou deux pattes :

Comme les réseaux sociaux en attestent ; elle peut également se gérer au quotidien avec des dispositifs permettant une autonomie de déplacement malgré le handicap lié à la mobilité, par exemple en utilisant les chariots ou les harnais de portage. De nombreux chiens vivent très bien malgré cela, grâce au dévouement de leurs humains et aux soins qu’ils prodiguent au quotidien.
Lorsqu’il s’agit de paralysie ou d’amputation ; il y a des soins particuliers à prodiguer ; ceux-ci nécessitent d’être pleinement encadrés par votre vétérinaire, qui vous accompagnera dans leur acquisition. Massage, soin des lésions, escarres, vessie vidangée, sonde ou couche ; il existe des dispositifs tels que des harnais de renfort pour l’arrière-train, des chariots ou des rampes, gamelles surélevées ; là encore, un éducateur et votre vétérinaire pourront vous aider afin de guider votre chien vers la récupération d’une autonomie progressive ;

Le handicap mental

Il est moins facilement diagnostiqué car trop souvent, les humains pensent qu’il s’agit juste d’un Dog qui n’en fait qu’à sa tête, qui n’est pas éducable, qui est bête ; alors qu’en fait, il s’agit de chien à besoins spécifiques ; ils sont pleinement capables d’apprendre, d’interagir avec vous ou les autres, mais par des modes d’acquisition plus adaptés. Ils sont, de fait, bien souvent classés dans la catégorie des chiens à problèmes comportementaux ; alors qu’il s’agit, comme pour les enfants, que de formes de DYS, ou d’approche des apprentissages différentes.
Parmi les cas les plus fréquents ;
Même si la reconnaissance de l’autisme chez le chien, n’a jamais été ni confirmée, ni réfutée scientifiquement ; le syndrome autistique de TED (trouble envahissant du développement), c’est aussi, souvent un symptôme du syndrome de privation sensorielle, caractérisé par l’anxiété, un comportement agressif ou peureux, la dépression, les difficultés d’adaptation, qui peut être lié à une mauvaise socialisation ; est incontestablement ce qui s’en rapproche le plus. Globalement, on parle plus fréquemment de « comportements dysfonctionnels » ; on peut également évoquer les troubles obsessionnels compulsif, qui sont parfois très marqués chez certaines races ; on peut notamment les observer chez les chiens de travail en manque d’activité ou détournés voire privés de l’activité pour laquelle ils sont prédisposés ;
Des thérapies par le jeu peuvent être envisagées à l’aide d’un vétérinaire comportementaliste ; afin d’aider votre Dog à se sentir bien dans ses pattes. Le HS-HA (hyper sensible-hyper actif) dans ce cas le chien contrôle mal ses émotions et ses pulsions, il a du mal à trier les informations qui lui parviennent de son environnement. Un article complet à disposition ICI.

Pour ces différents cas, l’essentiel étant que le chien ne souffre pas physiquement ; le mental et le bien-être sont à la portée de ses humains. Bonne volonté, créativité, dévouement permettant d’adapter l’environnement pour que le chien bénéficie d’une vie lui garantissant bonheur, sécurité, jeu, amusement, amour, découverte, … comme n’importe quel autre chien dit « valide ».
Adopter un chien handicapé, un engagement à méditer mais qui peut s’avérer enrichissant;
Adopter un chien est un engagement qui doit être murement réfléchi ; c’est une responsabilité ; il semble donc primordial d’approfondir davantage la réflexion lorsqu’il s’agit d’un chien touché par le handicap ; en commençant par se poser les bonnes questions… Cela étant, on sait que l’adoption apporte un bonheur énorme, et que rien n’est comparable à la possibilité d’offrir une seconde vie à un chien qui vous le rendra au centuple.
Quels points de vigilance pour adopter un chien handicapé ?
L’environnement- cadre de vie : L’habitation est-elle adaptée ? En cas contraire, sa configuration initiale permet-elle de réaliser des aménagements ? Si vous habitez le cinquième étage d’un immeuble sans ascenseur ; il est un fait, qu’il sera difficile de porter un chien qui pèse un poids trop conséquent ; cependant, un petit gabarit, est peut-être envisageable…
L’objectif étant de fournir au chien un cadre de vie qui génèrera le moins de frustrations possibles, un chien handicapé, n’en demeure pas moins un chien ; Les besoins élémentaires restent similaires ; sortir, prendre l’air, selon son vécu, côtoyer des congénères, jouer, découvrir, se fabriquer des souvenirs, ressentir, être aimé et avoir la possibilité d’aimer en retour ; s’installer confortablement pour faire la sieste, mais aussi, bénéficier d’un minimum d’autonomie d’actions et de choix pour vivre le plus normalement possible.
C’est pourquoi, et en ce sens, ça ne diffère pas d’un chien valide ;
il faut pouvoir lui fournir des lieux de détente et de loisirs, des espaces verts adaptés, des espaces personnels pour le repos, pour s’alimenter, ou pour s’isoler s’il en ressent le besoin. Cependant, le facteur sécurité doit toujours être le fil rouge conducteur qui guide les décisions ; sur l’organisation relative aux lieux de promenade comme pour l’aménagement de l’intérieur ; sécurité et adaptabilité pour que les frustrations ne ternissent pas son moral ; placer son chien en situation d’échec systématique pourrait nuire à son épanouissement.
Il doit donc pouvoir profiter pleinement de la vie, sans devoir systématiquement attendre que vous agissiez à sa place. S’il veut dormir, il faut qu’il puisse accéder à son lieu de repos aisément ; d’où l’adaptabilité de son environnement est un facteur clé de son bien-être ; mais pas seulement, l’autonomie ou dirons-nous la valorisation de l’autonomie doit également primer dans les choix de configurations mis en place dans le foyer et lors des déplacements extérieurs.
La disponibilité :
On dit souvent qu’un chien ne doit pas rester seul, trop longtemps à la maison ; polémique oblige, on dit aussi, qu’avec une bonne organisation, il est parfaitement possible d’avoir un chien tout en travaillant à temps plein ; c’est personnellement mon cas, Queeny n’est ni frustrée ni maltraitée ; j’ai configuré ma vie selon ses besoins et elle reste toujours ma priorité ; de fait, je fais des aller-retours durant mes pauses déjeuners, je me lève plus tôt le matin pour qu’elle puisse se dépenser, je ne perds jamais de temps à la fin de ma journée pour la retrouver au plus vite. Bonus ; j’ai des proches sur lesquels je peux compter lorsque je suis retenue au travail, c’est donc, à mon sens, davantage une question d’organisation. Chaque configuration est différente, je trouve très limitatif et arbitraire de déterminer qu’il faut être disponible h24 pour pouvoir partager le quotidien d’un chien…

La minute carte sur table…
En suivant certains argumentaires, j’ai notamment vu passer des commentaires allant jusqu’à affirmer qu’il est égoïste d’avoir un chien lorsque l’on travaille ; j’en déduis, qu’il faut soit être à la retraite, soit sans emploi, soit travailler à domicile pour pouvoir avoir un chien ; contre-balancement ; la retraite signifie avoir un âge plus avancé ; de fait, cela pourrait soulever la question de l’après pour le chien… évidemment, on peut partir à tout âge, mais n’est-ce pas égoïste de prendre un chien lorsqu’il risque de nous survivre ? Aussi, le retraité pourra-t-il réellement répondre aux besoins d’activité, s’il est lui-même limité dans sa mobilité ?
Le statut « actuellement sans emploi », par définition n’a pas vocation à durer ; qu’en sera-t-il après pour le chien ? Qui plus est, sans emploi, implique implicitement à budget limité; on dit souvent qu’en prenant un chien, il faut pouvoir l’assumer financièrement, notamment en cas de problématiques liées à la santé …
Enfin, le travail à domicile est une configuration toujours susceptible d’évoluer, avec les aléas économiques, l’offre et la demande ; combien ne doivent pas renoncer pour endosser un statut d’employés ou de salariés après quelques années ; … Bref, tant de configurations susceptibles d’évoluer ou de changer radicalement, qui me laisse penser, que chaque famille est différente, et qu’il ne nous incombe pas de juger ; les chiens dont les humains travaillent mais s’avèrent responsables et engagés peuvent être aussi heureux que ceux dont les humains sont disponibles h24. Cela étant, cette opinion n’engage que moi…
En revanche ; pour un chien handicapé ;
la configuration est différente, et variable, selon le handicap, gardons à l’esprit que c’est sa sécurité qui doit toujours être privilégiée ; il peut donc, en ce cas, être nécessaire de pouvoir être pleinement présent pour l’accompagner dans le quotidien, en tout cas, bien plus que pour un chien valide qui bénéficie d’une totale autonomie. Cependant, des dispositifs de caméra surveillance existent ; permettant d’interagir à distance ; une organisation avec des amis, voisins, membres de la famille ; employeurs pour favoriser le télétravail ou autoriser la présence de poilu dans les locaux de l’entreprise, peuvent également être mise en place. Du coup, encore une fois, c’est une question d’organisation; les bonnes volontés doivent pouvoir s’exprimer et de fait, adopter !
Pour le reste, soyons clairs, c’est exactement la même chose que pour un chien valide ; les mêmes questionnements à savoir : le temps à disposition, les moyens financiers pour subvenir à ses besoins, la volonté de le rendre heureux toute sa vie durant, la capacité de s’engager émotionnellement, le respect et la prise en considération des changements qu’il faudra réaliser dans son quotidien pour qu’il y soit vraiment bien ; on dira donc, les concessions avec soi-même !
La confiance au centre de toute chose ;
c’est également le cas pour les chiens « valides » ; mais ça l’est davantage pour les chiens handicapés ; ils doivent pouvoir accorder une confiance totale en leur humain ; susceptible de devenir ses yeux ou ses oreilles en toutes circonstances ; d’où, les éducateurs et comportementalistes peuvent aider à mettre en place des dispositifs de communication efficaces ; il faudra bien évidemment travailler avec patience, bienveillance, jouer sur la gestuelle ou les sons selon le handicap ; toujours en adoptant une éducation positive et en faisant preuve de cohérence et de rationalité quant aux demandes effectués ou aux sollicitations.
Comme pour les enfants, l’épanouissement passe par les réussites, ne jamais placer en situation d’échec, hiérarchiser et accompagner en s’adaptant aux spécificités afin de développer toutes les potentialités selon un rythme approprié à l’individu. Le professionnel de l’éducation pourra également vous aider à mettre en place des dispositifs visant à renforcer l’autonomie de votre compagnon ; comme énoncé au départ de cet article, il est important de s’accompagner des bonnes personnes, des professionnels, afin de construire un quotidien adapté à vote chien.
Le regard des autres sur le handicap est-il un frein ?
Le regard de l’autre dicte trop souvent notre quotidien ; une société bien trop standardisée nous colle des étiquettes, à sa guise car nous y contribuons, et ce, parfois même sans en avoir conscience ; trop petit, trop grand, trop mince, trop gros ; beau, trop beau, laid ; dégoutant ; la beauté est visible à l’œil par ce que le cœur reflète ; aux yeux d’un humain aimant, son chien sera toujours le plus beau, et c’est tout naturel, car il l’est ! Alors, le regard des autres ne devrait jamais dicter nos choix ; qu’il s’agisse d’un chien handicapé, croisé, vieux, atypique ; il est grand temps de sortir des moules « standardisés » ; la notion de beauté est subjective tout comme les goûts sont relatifs à l’individu ; ces petites particularités qui font justement, que chacun, un jour, trouve sa chacune ; ou que chaque humain, trouvera sa boule de poils idéale…
La différence suscite une multitude d’émotion ; la peur, le dégout, l’aversion, l’évitement, le malaise, mais aussi, la compassion, la pitié, la sincérité, l’amour ; pourtant, la différence ne réside, de prime abord, que dans le regard ; cela ne reflète qu’une apparence ; donc, sur le simple critère physique, la différence ne doit en rien vous ralentir si vous souhaitez adopter un chien handicapé ; armez-vous de compassion pour ceux qui perfusés à la superficialité ne parviennent pas à voir ce que votre maturité vous permet clairement de discerner avec bienveillance ; une belle âme entourée de poils.
Les avis récalcitrants sont-ils vraiment futiles ?
L’entourage direct ou indirect, les simples connaissances, peuvent tenter de vous dissuader ; prenez ces remarques et réflexions comme un baptême du feu, jouez le jeu, car ces questions finalement pourront renforcer votre conviction ;
L’avocat du Diable… faisons-nous mal et faisons-le bien !
Vous ne pourrez pas faire de randonnés avec ce chien ; vous ne pourrez le confier à personne, c’est une trop grande responsabilité ; il risque de ne pas vivre vieux ; il fera peur aux enfants ; personne ne voudra le laisser jouer avec son chien, s’il se blèse, il ne pourra pas jouer avec les autres ; il va vous couter un rein en soin ; ce n’est pas beau à voir, ça rend triste, vous allez déprimer les gens ; prenez un chien N-O-R-M-A-L c’est mieux ! Vous devrez jouer à l’infirmière ; il faudra toujours nettoyer, il est surement incontinent ;
Un chien handicapé ; c’est un chien comme un autre MAIS avec des besoins particuliers et spécifiques de l’adaptation du quotidien ;
Quotidien
Effectivement, il y aura, selon le handicap et sa lourdeur ; des soins à prodiguer, des problématiques liées à la propreté ou encore, la mobilité, des frais vétérinaires à engager, moindres ou conséquents… Idéalement, écoutez toutes ces remarques, pesez le pour et le contre ; contactez votre vétérinaire, les associations pour vous enquérir des soins nécessaires, des dispositifs mis en place actuellement pour le chien ; menez des recherches sur le handicap dont il est atteint ; effectuez plusieurs visites préalables ; envisagez d’être famille d’accueil en amont de l’adoption ; si vous ressortez victorieux de l’épreuve du feu … c’est que vous êtes parés pour ce nouveau quotidien, un bonheur différent, mais un bonheur que vous aurez choisi en pleine conscience !
Il faudra vivre dans l’anticipation, mais finalement, n’est-ce pas ce que l’on fait déjà avec un chien dit « valide » ? Au moment de choisir un lieu pour les vacances, on pense à la sécurité, les espaces clôturés ; au moment de croiser un congénère ; on anticipe déjà les actions et réactions ; … lorsqu’on le voit secouer son jouet dans tous les sens à côté de la table basse ; on le prévient qu’il risque de se cogner … d’instinct, on est vigilant pour nos compagnons ; c’est l’attachement qui rend précautionneux … il faut donc appliquer cette vigilance en se fiant à notre instinct et en l’aidant à vivre pleinement son quotidien.
Un jour …
Lorsque nos chiens passent dans la catégorie « senior », il est un fait, qu’ils sont susceptibles de développer ces handicapes, de devenir incontinents, sourds, malvoyants, paralysés, … il faut aussi pouvoir s’y préparer ; s’y adapter et donner son maximum pour que le quotidien soit le plus agréable pour notre boule de poils ; la clé de toute chose, avec nos chiens, finalement, c’est l’amour ; car c’est le moteur de tout dépassement de soi ! Les chiens touchés par le handicap sont généralement très proche de leur humain, très affectueux; ce sont des chiens qui donnent inconditionnellement; mais qui malheureusement attirent peu à l’adoption, qui encore plus malheureusement, atterrissent souvent en refuges ou associations mais qui, lorsqu’ils ont la chance de trouver une famille prête à leur offrir une nouvelle vie, sont capables d’apprendre, de vivre de belles années avec amour, de jouer, de vous impressionner, de vous rendre heureux comme n’importe quel autre chien !
Si vous souhaitez adopter un chien handicapé, voici des liens qui pourront vous à trouver votre futur binôme;
Dans les refuges, associations et SPA, de nombreux chiens et chats handicapés ou seniors attendent une famille; souvent identifiables à la mention “SOS” qui accompagne leur annonce.


Zoom sur une association dédiées au handicap :
Suzi Handicap Animal ; une association qui mérite vraiment d’être épaulée ; alors, je sais bien, elles le sont toutes ; mais dans ce cas, il s’agit d’animaux qui ont peu de chance de trouver un autre foyer, du coup, chez Suzi, c’est chez eux …
Depuis 2014 l’association se consacre pleinement aux animaux handicapés ; au total plus de 130 animaux sont accueillis dans le refuge.
Cette association a pour but de sauver des animaux handicapés, qu’ils soient sourds, aveugles, ou encore, à trois ou deux pattes ; généralement ceux-ci ont été abandonnés par leur anciens humains ; de fait, l’association les récupère et prodiguent les soins nécessaires ;
L’association accompagne énormément d’animaux, ; pas uniquement des chiens et chats ; par exemple : souris, hamsters, rats, poules, lapins, biquettes, chats, chiens, ânes, poneys, chevaux, reptiles, ne sont pas laissés sur le bord de la route ;
Bien évidemment l’association apporte des soins de santé, accompagne la convalescence après les opérations, un quotidien qui nécessite beaucoup de sacrifices, mais elle permet aussi de soigner les maux du cœur ; en apportant amour et réconfort, en aidant à se reconstruire et à reprendre confiance en soi, mais aussi, en l’humain. Ces animaux ont besoins d’assistance au quotidien, mais malgré leurs handicaps, tout est mis en place pour que leur vie soit agréable, qu’ils connaissent les joies, l’amour, le jeu, les sorties ; un refuge qui offre une chance de vivre mieux à tout ceux dont personne ne voulait !


Pourquoi Suzi animal Handicap ?
Stéphanie Lisicki, la fondatrice raconte l’origine de la fondation et du nom « Suzi »
SUZI, voici la plus belle MERVEILLE du monde, la plus grande beauté, le plus bel ange de l’univers, ma SUZI, mon amour, ma vie… je lui dois tout, elle m’a sauvée la vie, je lui ai sauvée la sienne, voici pourquoi mon association s’appelle SUZI HANDICAP ANIMAL :
“J’ai sauvé ma SUZI alors qu’elle avait 14 ans, elle est partie au paradis à ses 28 ans à la suite d’une rupture d’anévrisme, le 21 septembre 2011, le jour le plus atroce de mon existence…
Depuis mon plus jeune âge, je me suis occupée d’animaux chez mes parents très sensibles à ces derniers… A l’âge de 8 ans j’ai rencontré une jument SUZI qui était handicapée par suite d’un grave accident de concours et qui devait partir à l’abattoir. Ayant de gros problèmes moi-même de santé, j’ai tout fait pour convaincre mes parents de sauver MA SUZI ! Ils l’ont fait et elle a toujours été le meilleur des médicaments du monde grâce à tout l’amour qu’elle m’a donné ! Je l’ai soignée durant 15 ans tous les jours alors qu’aucun vétérinaire ne pensait qu’elle vivrait plus de quelques années. Malheureusement elle a rejoint le paradis des chevaux il y a trois ans…Tous les jours je me suis battue pour elle, j’ai sauvé beaucoup d’animaux handicapés également depuis mon enfance, je ne les compte même plus ! Je suis devenue auxiliaire vétérinaire pour en aider davantage. Arrivant à une cinquantaine d’animaux, j’ai décidé de créer mon association de sauvetages des animaux handicapés que j’ai donc appelée SUZI HANDICAP ANIMAL en l’honneur de Suzi, je l’ai créée le 7 avril jour de sa date d’anniversaire.
Si je fais tout cela, tous ces sauvetages, que je passe mes journées et mes nuits à sauver des vies c’est pour elle et uniquement pour elle car elle est mon ange, je sais que c’est ce qu’elle veut et jusqu’à mon dernier jour sur cette terre, je mènerai ce combat pour elle et je sauverai ceux que personne ne veut, les plus malades, les plus âgés et les handicapés quels qu’ils soient, ils méritent de l’amour, des soins, des câlins et du respect.” Source
Le site propose donc des compagnons à l’adoption ; découvrir la procédure ICI; au-delà des adoptions; il s’agit d’une association qui, comme beaucoup, a besoin d’aide pour survivre ; il faut entre 10 000 à 20 000 euros chaque mois pour payer tous les frais; de fait vous pouvez …
- Faire des dons
- Adhérer à l’association
- Si vous êtes une entreprise : en mécénat ou sponsoring
- Faire des legs
- Utiliser le moteur de recherche Lilo
- Vous abonnez à Teaming pour reverser 1 euro par mois automatiquement. Faire des achats sur la boutique en ligne
- Faire un don matériel, sur le site, vous trouverez la liste des produits dont le refuge a besoin, vous pouvez commander en ligne et faire expédier directement à leur adresse; certains chiens ont vraiment besoin d’une alimentation spécifique ; toutes les indications sont fournies, avec des liens de redirection vers les produits.
- Vous pouvez également parrainer un loulou ; certains sont en attente d’une famille, d’autres ne sont pas adoptables. Vous pourrez faire la connaissance des loulous en parrainage sur la page Facebook et suivre leur quotidien !



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2 Comments
MydogisaQueen
10 octobre 2021 at 16:55Merci beaucoup !!! Un excellent dimanche
anne35blog
10 octobre 2021 at 08:21une grande preuve d’amour que d’adopter ces chiens, bravo