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Aujourd’hui, je vous partage un gros coup de cœur dans la rubrique “bouquine” . Il s’agit du livre “Moi jamais sans mon chien” de Marie-Laure Souplet.

Marie-Laure Souple, Moi jamais sans mon chien, paru en 2021 aux Éditions Baudelaire, 96 pages. Le livre est vendu 12 euros en version papier et 7.99 euros en Ebook
Quatrième de couverture
“Dans cet ouvrage, Marie-Laure Souplet aborde l’importance du rôle de son chien dans sa vie sociale et professionnelle. Elle se demande à quel point son handicap a été la cause de son caractère battant : sans lui, aurait-elle suivi ce parcours ? À travers ce récit, l’auteure souhaite faire découvrir le potentiel des déficients visuels dans la vie quotidienne (au travail, dans la sphère personnelle, dans les activités de loisir…) et le rôle central que peut avoir un chien – qu’il soit chien guide ou animal de compagnie –, dans la mesure où il apporte réconfort, bien-être et bonheur.
Plusieurs photographies servent les propos de l’auteure en dévoilant le matériel adapté à la déficience visuelle, utilisée pour la scolarité et/ou le travail, et la complicité que Marie-Laure entretient avec ses compagnons à quatre pattes.“

Présentation de l’éditeur;
“Marie-Laure Souplet, non-voyante de naissance, livre son parcours de vie – de sa petite enfance à sa carrière professionnelle, en passant par son parcours scolaire. Comment grandir avec le handicap ? Elle aborde le braille, les outils nécessaires aux non-voyants pour écrire et compter, le rôle du numérique, les différents moyens de déplacement – dont la canne blanche – et les missions d’un chien guide. Ses propos authentiques sont illustrés par plusieurs photographies. Au fil de cette lecture, on appréhende mieux les enjeux auxquels les malvoyants sont confrontés, la problématique de leur inclusion dans la société et leur quête d’indépendance”.
Au sujet de l’auteur
Née en 1971, Marie-Laure Souplet est non-voyante de naissance. Détentrice d’un master, elle exerce depuis près de trente ans le métier de formatrice en bureautique, en français et en braille. Appréciant partager ses réflexions et ses recherches, elle décide de publier son premier ouvrage il y a maintenant dix ans. Moi jamais sans mon chien est son quatrième livre. Elle met en avant le chien qui l’a aidée à s’intégrer socio professionnellement.
Un extrait ?
“Le déficient visuel n’a d’autres moyens de découvrir un environnement (plage de sable ou de galets, cascade, champs, forêts diverses…) qu’en se rendant sur place puisqu’il ne peut voir les images. Il est aussi très important de faire toucher, par exemple différents arbres, ne serait-ce que pour comprendre la différence de circonférence des diversités des espèces. Bien sûr, en parlant de la cime, c’est de nouveau abstrait, mais je reviens une nouvelle fois sur les jeux comme les Lego où du coup, on peut toucher et comprendre la cime. J’aurais envie de dire : « Pour tout enfant, les découvertes sont très importantes, ne serait-ce que pour qu’il ait quelque chose à raconter aux camarades, mais pour un déficient visuel, ceci est d’autant plus nécessaire et indispensable pour le bon développement du corps et de l’esprit ». Avec cette même association, je fis – et je continue à faire – bien d’autres voyages, toujours plus aventureux les uns que les autres.
Si Titus n’avait pas été là, je pense que je n’aurais pas fait tout cela !
Mes déplacements ne se limitèrent pas aux loisirs, mais bien sûr, à ma carrière professionnelle qui s’est ensuivie.
Titus nous a quittés alors que j’avais vingt-cinq ans. Certes, je ne vivais plus à la maison puisqu’ayant commencé à travailler, j’avais pris mon indépendance dans un petit logement, mais j’y retournais bien sûr très régulièrement, et jusqu’au bout, il est resté très attaché à moi, jusqu’au bout, je l’ai promené.
En fonction de tout ce que j’ai raconté sur le chien, vous imaginez de manière légitime que j’ai eu très vite le désir d’un chien-guide. Eh bien ! Il n’en est absolument rien.”
Mon avis ?
S’il est bien un ouvrage que je vous recommande d’offrir, c’est lui ! Je trouve son contenu tellement riche et instructif, notamment, sur les difficultés rencontrées par les personnes handicapées visuelles. Aussi, il s’agit d’un témoignage, très intimiste. Notamment, dans la structure narrative du récit qui nous permet de mieux comprendre, ces difficultés, de manière concrète. J’ai apprécié le ton, la justesse des mots. Aussi, la sagesse des constats liés à notre société et à sa conception de l’intégration.
L’auteur est une personne que j’admire, pas seulement pour son parcours personnel mais pour son engagement ! Par ses écrits, par son approche et sa transmission, elle permet de conscientiser sur une réalité encore trop occultée. Nous, qui sommes voyants, n’avons pas réellement conscience de toutes les étapes et de toute l’étendue d’investissement moral, physique, psychologique nécessaires à une personne malvoyante pour vivre sa vie comme elle le souhaite; entendons, en pleine indépendance.
Trop souvent encore, nous ne savons pas comment nous comporter, comment contribuer à un mieux. En ce sens, j’ai vraiment adoré ce témoignage. Par exemple, lorsqu’elle relate un épisode de son enfance en mentionnant qu’un enfant malvoyant partage les mêmes aspirations d’un enfant voyant lorsqu’il s’agit de jouer. Effectivement, Il peut faire du vélo, tout n’est que question d’adaptabilité. La problématique étant, quand la société sera-t-elle pleinement disposée à s’adapter.
En Bref …
J’ai été touchée par sa relation avec les chiens. Dans son récit, elle revient sur les boules de poils qui partagèrent sa vie, avec beaucoup de tendresse. Un témoignage touchant, informatif, et incitatif pour une meilleure prise en considération du handicap dans notre quotidien.
Les Editions Baudelaire / Pour commander son livre : FNAC / AMAZON / DECRITE . D’autres contenus sur le Handicap.
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